Sentier de découverte du bocage
Chauffayer

Sentier de découverte du bocage

Faune
Flore
Histoire et architecture
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Cette boucle chemine entre les haies du bocage du Champsaur. Des panneaux d’informations sur les pratiques agricoles, les espèces animales et végétales des lieux jalonnent le parcours.

Par une chaude journée d'été, se promener sous le couvert des haies de frênes au son du clapotis d'un petit canal, tout en harmonie avec le chant des oiseaux, est un vrai moment de quiétude. Au détour d'un coude du sentier on peut surprendre un chevreuil ou un renard  C'est la découverte d'un autre aspect du massif des Ecrins, bien loin de la haute montagne, mais qui ne manque pas de charme.


Les 11 patrimoines à découvrir

  • Flore

    Le bocage et ses haies

    La bise, un vent du nord froid, souffle souvent dans la vallée du Champsaur. Les haies du bocage protègent du dessèchement et de la verse des cultures. C'est une région d'élevage, des prés assurent le foin pour l'hiver.Des céréales complètent l'alimentation du bétail.
    Il reste encore une partie du réseau de canaux d'irrigation des parcelles agricoles. Faute d'entretien, certains canaux ne sont plus mis en eau et s’embroussaillent.
  • Eau

    Les cours d'eau dans le Champsaur

    Le Champsaur, de par sa situation géographique, a toujours manqué d'eau en été. Il est pourtant traversé par le Drac noir, le Drac blanc,  la Séveraisse venant de la vallée du Valgaudemar et la Séveraissette drainant la vallée de Molines. Ces rivières prennent leur source en montagne. Il y a donc de la ressource, encore faut-il la faire parvenir aux cultures.
  • Flore

    Le frêne

    C'est sans conteste l'arbre qui façonne les haies du Champsaur. D'ailleurs son étymologie   le confirme, en grec « phraxis » signifie « haie ».
    C'est un arbre aux multiples usages : excellent bois de chauffage, manche d'outils, bois utilisé par les menuisiers,  feuilles récoltées comme fourrage. Le frêne peut être apprécié par d'autres convives sous l’appellation de frênette ou cidre de frêne. Il est fabriqué avec les feuilles séchées mises en tisane additionnée de sucre et de levure de boulanger. On laisse le tout quelque temps en barrique, puis on le met en bouteilles pour obtenir une boisson fraîche et pétillante.
  • Flore

    Arbre tétard

    Le frêne peut être étêté  et taillé régulièrement ce qui lui donne un port en têtard. Un arbre têtard est un arbre au tronc court surmonté d’une "tête" et d’une couronne de branches. En plus de son aspect paysager les frênes ainsi taillés abritent de nombreux animaux Les anfractuosités du tronc constituent en effet un abri précieux pour de nombreuses espèces animales. Des oiseaux cavernicoles comme les chouettes s'y installent pour nicher. Les troncs creux sont souvent le refuge de petits mammifères comme les chauves-souris ou le lérot. De nombreux insectes y trouvent également le gîte et le couvert.
    Bref, voici un arbre aux multiples usages et qui contribue à une large biodiversité.
  • Flore

    Protection des messicoles dans le Champsaur

    Dans le Champsaur, le coquelicot, le bleuet mais également la nielle des blés, la silène noctiflora, l'adonis, le miroir de vénus ... accompagnent encore parfois les céréales. Ils témoignant d'une utilisation restreinte des herbicides par certains paysans, pratique à encourager de tous points de vue.
  • Faune

    La vie sauvage dans le bocage

    Cette mosaïque de milieux constituée de haies, prairies, bois, zones humides, est propice à l'épanouissement d'une vie sauvage remarquable. On peut y rencontrer entre autres papillons, oiseaux, sonneurs à ventre jaune, blaireaux, chevreuils ou encore chauvessouris et une grande diversité floristique.
    C'est un remarquable exemple de convergence d’intérêts de l'agriculture et de la biodiversité. À condition de garder des pratiques qui ont fait leurs preuves sans tomber dans les travers de l'agriculture intensive. Attention équilibre fragile !
  • Faune

    Azuré de la sanguisorbe

    L'azuré de la sanguisorbe est un petit papillon bleu du genre Maculinea.  Ces papillons ont une biologie particulière. D'une part, les chenilles ont besoin d'une plante hôte spécifique pour se nourrir d'autre part, des fourmis doivent les recueillir pour les emmener dans leur fourmilière où elles terminent leur développement.
    Ce mode de vie complexe rend les espèces très vulnérables aux modifications de leur habitat et les Maculinea sont considérés comme menacés sur l’ensemble du territoire national et dans toute l’Europe.
    En France il y a quatre espèces de Maculinea, toutes protégées. Ils font l'objet d'un plan national d'action qui a pour but de mieux connaître l’état de conservation des populations et de protéger leur habitat.
  • Flore

    Les messicoles

    Les plantes qui sont associées aux cultures sont souvent perçues par l'agriculture comme des « mauvaises herbes » à détruire. Les herbicides ont montré une efficacité redoutable  au point de faire craindre que ces espèces disparaissent, amoindrissant la richesse botanique. Ainsi le coquelicot et le bleuet ont, dans beaucoup de régions, disparu de nos champs de céréales devenus uniformément jaune d'or à la période de la moisson. Ces plantes qui accompagnent nos cultures sont appelées « messicoles » ; beaucoup sont d'origine moyen-orientale. Vivaces ou annuelles, elles sont adaptées à survivre aux labours et à profiter des soins culturaux.
  • Eau

    Les canaux d'irrigation et les zones humides

    Dès le Moyen-Âge, des systèmes de canaux d’irrigation gravitaires sont mis en place dans le Champsaur. Des syndicats voient le jour pour organiser l'arrosage entre les différents utilisateurs, sans qu'il n'y ait quelques conflits, comme l'attestent les écrits de doléances consultables aux archives départementales. Ces canaux sont creusés à même le sol et une partie de l'eau qui y circule s'infiltre dans la terre et alimente des sources et des zones humides qui abritent des espèces animales et végétales adaptées, dont certaines sont en voie de raréfaction.
  • Faune

    L'arrivée du cerf

    Le cerf, bien présent dans le Dévoluy, traverse régulièrement le Drac pour faire des incursions dans le bocage. Des individus sont en train de s'installer rive gauche du Drac. Bientôt, le brame du cerf va résonner sous le couvert des haies.
  • Savoir-faire

    Entretien des canaux

    Le nombre d'agriculteurs diminue et il devient parfois difficile de réunir suffisamment de volontaires pour les corvées d'entretien. D'autant que certaines zones ont mis en place l'aspersion, l'eau envoyée sous pression dans des canalisations retombe en fine pluie sur les cultures. Ces évolutions récentes ne sont pas sans conséquences sur les canaux et les zones humides qui leur sont associées.

Description

Depuis le petit parking situé au niveau d'une grosse bergerie et des panneaux présentant l'itinéraire (au niveau d'un arrêt de bus), suivre le merle qui balise le circuit. Le cheminement est très facile, une piste bordée de haies mène jusqu'à l'ancienne route des Costes, devenue une piste.
  1. Tourner à droite pour la suivre sur environ 200m.
  2. Le merle propose alors de tourner encore à droite pour descendre vers la route de St Eusèbe. Il faut franchir à gué un petit ruisseau (rien de difficile).
  3. Une fois sur la route goudronnée, prendre de nouveau à droite vers le hameau de Beaurepaire, qui mérite bien son nom. Traverser le hameau, puis emprunter, toujours  sur la droite, la montée à la sortie de celui ci. Une petite route montante ramène au parking de départ.
  • Départ : Beaurepaire
  • Communes traversées : Chauffayer, Les Costes et Saint-Eusèbe-en-Champsaur

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Randonnée très facile, idéale pour la famille.


Lieux de renseignement

Maison du Tourisme du Champsaur & Valgaudemar

Les Barraques, 05500 La Fare en Champsaur

http://www.champsaur-valgaudemar.com/04 92 49 09 35
Ouverture toute l'année : du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.
En savoir plus

Accès routiers et parkings

Depuis N85 tourner au niveau de Chauffayer sur la D23 en direction de La Motte en Champsaur, les Costes et Molines. Faire 2 km sur la D23 pour s'arrêter au niveau des panneaux d'infos du sentier.

Stationnement :

Parking situé sur la D23 au niveau d'une grosse bergerie, à un croisement avec le hameau de Beaurepaire à 1053m d'altitude.

Source

Parc national des Ecrinshttps://www.ecrins-parcnational.fr

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